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Chaque année, le dernier jour de classe (et pas un autre !) était organisée la distribution des prix. Elle était précédée des programmes dessinés et peints par les élèves. Ensuite venait la séance théâtrale, chants, danses, saynètes (j’emploie à dessein ce vocable désuet que je préfère à sketches). Les costumes étaient plus que simples.
Puis venait la distribution des
prix qui était organisée grâce au
soutien financier de Monsieur Guy Weisweiller
résidant à l’Altana et bienfaiteur de
l’école.
Nous montions les chaises sur le
podium et là prenaient place les personnalités et
amis de l’école. Ils
s’asseyaient face au public installé, lui, sous
les frais ombrages des
platanes.
A ce moment-là, retentissait une vibrante Marseillaise que je jugeais parfaitement nécessaire à cette cérémonie.
Tout le monde se levait, le
public et les notables, les anciens savaient mais les nouveaux
étaient
éberlués. Alors, à l’appel
de son nom, chaque élève montait sur
l’estrade. Ils
étaient bien jolis nos élèves en
habits de fête ou encore avec leur costume de
théâtre pour ceux qui n’avaient pas eu
le temps de se changer.
Je les voulais impeccables dans
leur comportement et leur tenue, pas question de monter sur
l’estrade avec un pull-over
noué autour des reins ou une casquette sur la tête.
Un élève de service portait le
prix à l’une des personnalités assises
sur l’estrade. La personne ayant reçu le
livre le donnait à l’élève
lauréat en le félicitant et en
l’encourageant à
continuer à bien travailler.
Bien nous savions tous que les
derniers à monter recevoir leurs prix n’avaient
pas bien travaillé mais en ce
jour de fête, nous n’aurions voulu peiner aucun
élève. Les derniers avaient de
moins beaux livres mais ils montaient aussi sur l’estrade.
Pour les plus petits qui ne
savaient pas encore lire ou écrire, leur institutrice,
pleine d’esprit,
décernait le prix de chasse aux papillons ou de jardinage.
Nous étions dans une école
rurale. C’était une très belle
fête pleine de joie. Personne n’était
oublié et
je ne regrette pas d’avoir donné un prix
même à ceux qui avaient de mauvais
résultats scolaires car dans chaque enfant il y a quelque
chose de bon à
récompenser mais il faut le trouver.
Témoignage de Mme Jacqueline Bianchi,
Ancienne Directrice de l’Ecole St Ma ymes